La signature d’une promesse de vente, prête en 48h à partir du moment où nous sommes en possession de tous les éléments d’information et documents nécessaires, c’est le souhait de chacun. Du vendeur du fonds de commerce, qui vient enfin de se mettre d’accord avec un candidat, et ne veut pas le perdre. De l’acquéreur du fonds de commerce, qui a enfin trouvé la bonne affaire et craint qu’elle ne lui échappe.
Notre expertise en la matière, fruit de plusieurs dizaines d’années de pratique, et corroborée par la spécialisation – Avocat ventes de fonds de commerce et droit commercial – nous permet de vous offrir ce service de qualité, et ce dans un délai très court.
La signature d’une promesse de vente de fonds de commerce scelle l’achèvement de la première étape de transmission d’un fonds.
Auparavant, il y a eu la recherche de l’affaire adéquate, la prise de contact avec son propriétaire, l’examen de sa situation financière et de son environnement juridique (le bail, le personnel, la marque, le matériel etc….), puis la négociation du prix.
Et ensuite, comment concrétiser ?
On peut tomber d’accord sur le principe de la cession et sur son prix, mais il y a tellement de conditions annexes à préciser qu’il importe de « bloquer l’affaire » par un écrit, et ce très rapidement, afin de parachever l’opération de transmission dans un cadre juridique et concurrentiel sécurisé (en d’autres termes, ne pas se faire souffler la bonne affaire). Or, la signature, sur un coin de table, d’un petit texte rédigé directement par les parties ne produira jamais l’effet désiré, et sera toujours source de problèmes d’interprétation ; donc de contentieux éventuels.
C’est pourquoi, dans 95 % des cas, préalablement à la signature de l’acte de vente, les parties régularisent une véritable promesse de vente de fonds de commerce, laquelle va formaliser l’accord des parties, en précisant l’ensemble des conditions à remplir pour qu’il se concrétise réellement, et détailler les modalités de transmission du fonds. Il ne sera question ici que de la promesse synallagmatique de vente, ou compromis de vente, et non pas de la promesse unilatérale de vente, ou d’achat, par laquelle une seule partie s’engage à vendre ou à acheter.
La promesse synallagmatique, ou compromis de vente, est un contrat qui comporte un engagement réciproque de la part de chacune des deux parties, l’une promettant de vendre son fonds de commerce et l’autre promettant de l’acheter. Ce type de promesse vaut juridiquement vente (mais seulement en théorie dans la réalité) puisqu’elle constate un accord ferme des parties sur le prix et sur les conditions essentielles de la cession du fonds. Dès lors, les cocontractants sont liés par leurs engagements et ne peuvent s’en défaire.
Par conséquent, le juge pourrait contraindre celle qui est défaillante à exécuter ses obligations.
Mais, le recours au juge, chacun en a bien conscience, n’est pas la solution idéale pour démarrer un projet économique ! En effet, la contrainte souhaitée, à savoir une condamnation judiciaire, peut être très longue à obtenir, des années peut-être, et, pire encore, quand bien même le juge aurait-il fini par rendre une décision favorable, encore faut-il que celui qui doit s’exécuter n’ait pas organisé son insolvabilité. En fait, dans la pratique, afin que soit confirmé le caractère sérieux de l’engagement de chacune des parties, il est toujours stipulé que le bénéficiaire de la promesse verse, entre les mains d’un tiers séquestre, l’Ordre des Avocats en ce qui nous concerne, une indemnité d’immobilisation, en général 10% du prix, ou plus pour les petites ventes.
Cette indemnité sera rendue au candidat acquéreur si la vente ne se fait pas en dépit de sa bonne volonté (crédit bancaire refusé par exemple), ou imputée sur le prix de vente si celle-ci est menée à bien, ou conservée par le vendeur si l’échec de l’opération lui est clairement imputable (dossier de demande de prêt déposé en retard à la banque, par exemple).
Cela étant, afin que chacun garde un brin de liberté malgré tout (imaginons le cas d’un commerce devant être vendu 200 000 €, et qu’une nouvelle offre survienne à 300 000 €…..) il est très souvent stipulé une clause de dédit permettant à l’une ou à l’autre de se rétracter en versant une indemnité. Cette clause est justifiée par le fait que le revirement du vendeur ou de l’acquéreur a fait perdre son temps à l’autre ; et qu’engager un procès pour obliger à vendre ou à acheter serait probablement inefficace, comme exposé ci-dessus. Plus rarement est stipulée une clause pénale, qui vise à s’assurer de l’exécution des obligations contractuelles en mettant à la charge de la partie défaillante le paiement d’une pénalité.
En effet, il importe de savoir que le montant de cette pénalité peut toujours être réduit par le juge ; d’où son intérêt très limité. C’est pourquoi, en ce qui concerne notre cabinet, nous privilégions toujours la clause de dédit. Ceci étant précisé, une promesse synallagmatique de vente et d’achat doit, comme tout contrat désormais, répondre à une condition de loyauté incontestable de chacune des parties.
En d’autres termes, chacune d’entre elles doit porter à la connaissance de l’autre des informations que celle-ci n’aurait pas. Par exemple, pour un épicier, aviser l’acquéreur qu’une grande surface alimentaire va ouvrir à proximité. Pour l’acquéreur, informer le vendeur qu’il est interdit bancaire, par exemple.
Sur les données économiques du fonds, les mentions obligatoires ont été allégées
Article L142 – 2 du Code de commerce :
« Au jour de la cession, le vendeur et l’acquéreur visent un document présentant les chiffres d’affaires mensuels réalisés entre la clôture du dernier exercice comptable et le mois précédant celui de la vente. Pendant une durée de trois ans à compter de l’entrée de l’acquéreur en jouissance du fonds, le vendeur met à sa disposition, à sa demande, tous les livres de comptabilité qu’il a tenus durant les trois exercices comptables précédant celui de la vente. Toute clause contraire est réputée non écrite. »
Dans la pratique, outre les éléments ci-dessus, nous précisons dans la promesse, évidemment le prix, mais également les clauses les plus importantes du bail, telles que les conditions de sa cession, les activités autorisées (ce qui est primordial !), ou les éventuelles modifications qu’il y a eues dans l’aménagement des locaux. Avec, dans ce dernier cas, les preuves de l’autorisation écrite du bailleur, faute desquelles le bail pourrait être résilié.
Il importe de faire figurer également la liste détaillée du personnel, avec date d’embauche, fonction, et rémunération précise de chacun, puisque la cession d’un fonds de commerce entraîne la reprise obligatoire des salariés. En fait, l’affirmation suivant laquelle, la promesse de vente, selon le Code civil, est assimilable à une vente, est totalement vidée de sa substance par la pratique, car, dans la plupart des cas, cette promesse est toujours affectée de conditions suspensives. Une condition suspensive est une condition qui suspend la réalisation de la vente tant qu’elle n’est pas réalisée ; lorsque cette condition s’est réalisée, la vente est parfaite.
Les conditions suspensives dans une promesse de vente de fonds de commerce peuvent être diverses.
Pour exemples :
La plus fréquente est celle de l’obtention par l’acquéreur d’un prêt bancaire, dont on précisera le montant, le taux d’intérêt, et la durée d’amortissement.
Mais sont également très usitées les conditions suspensives suivantes :
On le voit, les conditions suspensives possibles sont variées et nombreuses.
Ensuite, dès lors que celles prévues à la promesse se sont réalisées, on peut passer à la signature de l’acte de vente.
Maître Gérard DOUKHAN, Avocat en droit des affaires, spécialiste en droit commercial à Paris, avec mention spécifique « ventes de fonds de commerce », rédacteur d’actes de vente depuis plus de trente ans, vous reçoit personnellement pour vous conseiller et assurer le succès de vos projets dans les meilleures conditions.
Article mis en ligne en juillet 2023.
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